De la CULTURE du PRIX à l’ESPRIT de l’AGRICULTURE

Quand :
14 septembre 2018 @ 9 h 00 min – 16 septembre 2018 @ 18 h 00 min
2018-09-14T09:00:00+02:00
2018-09-16T18:00:00+02:00
Où :
Brésil
Contact :
Sabine
06 21 84 48 49

La formation Communautés qui soutiennent l’agriculture (CSA) est une invitation pour ceux qui souhaitent cultiver une relation plus profonde et consciente avec l’alimentation.

La CSA est une technologie sociale utilisée dans le monde entier visant à créer de nouveaux liens entre ceux qui plantent et ceux qui consomment les aliments ; en effet, il s’agit d’abandonner l’ancien paradigme du marché basé sur le prix pour créer des relations de confiance, d’apprentissages et de soutien réciproques entre les gens, la Terre et ses cycles naturels.
Pendant les trois jours d’immersion, nous allons connaître les fondements philosophiques qui composent cette technologie sociale ainsi que ses outils pratiques pour structurer et parfaire le fonctionnement de CSA, Amaps, groupements d’achat, épiceries paysannes.

Le cours s’adresse à :

  • Membres et futurs membres d’Amap : agriculteurs et consomm’acteurs
  • Membres potentiels de CSA : futurs agriculteurs et co-agriculteurs de CSA
  • Professionnels qui travaillent dans la promotion de la santé, de l’alimentation, de l’agriculture paysanne et de l’économie sociale et solidaire

Les contenus abordés font appel à 5 dimensions intégrées :

Dimension Économique :

  • Bases de l’économie associative et consciente appliquées à la CSA.
  • Outils et bonnes pratiques dans la structuration et gestion financière d’une CSA.

Dimension Nutritionnelle :

  • Principes de Nutrition Intégrale appliqués à la CSA : hydratation, alimentation, sommeil,
    mouvements, fitochimiques, contact avec la Nature et clarté de Vision.
  • L’utilisation de l’assaisonnement et construction de l’affectif à travers l’alimentation.
  • Saisonnalité des aliments et partenariat entre nutritionnistes et agriculteurs dans la
    planification des plantations et des temps de partage de la CSA.
  • Plantes Commestibles Non Conventionnelles dans la CSA : culture consciente du patrimoine

Alimentaire local :

Dimension Agro-écologique

“Le plus grand défi de notre temps est philosophique” – Ernest Götsch

  • Introduction à l’Alphabétisation Écologique : Principes de la Nature appliqués aux plantations et aux traitements du sol dans la CSA.
  • Outils de planification de la production agricole dans les systèmes agro-forestiers pour les CSA.
    Exemples de CSA, Entreprises et familles. Prendre en considération la réalité de l’Écologie : pépinière, agro-forêt, etc.

Dimension Artistique :

“La Sculpture Sociale peut être définie comme la façon qui nous est propre de donner forme au monde dans lequel nous vivons. C’est une sculpture vue comme un processus évolutionnaire où tout être humain est un artiste” – Joseph Beuys

Introduction à la sculpture sociale : CSA comme oeuvre d’art sociale, vivante, dinarique et
transformatrice.

Articulation d’une CSA : commencer une CSA pas à pas.

L’art de faciliter des dialogues pour créer des groupes intentionnels : principes, accords,
conseils et aliments invisibles de l’agriculture consciente : contemplation, silence, confiance et appréciation.

Oracle de l’alimentation :

Culture de l’aliment subtil dans des communautés résilientes.
À partir d’une vision holistique de l’alimentation et de l’intégration au sein de la Nature, nous allons déguster des aliments, planter, connaître l’histoire des CSA en France et dans le monde et finalement racheter notre connexion ancestrale avec l’agriculture. Actuellement, les différentes CSA dans le monde visent non seulement à inverser la tendance d’abandonner les zones rurales, mais aussi à promouvoir la confiance des personnes intéressées à travailler la terre, dans une perspective socio-économique qui intègre la ville. De cette façon nous posons les bases d’une nouvelle économie basée sur la culture de l’appréciation. En tant que sculpture sociale, nous voyons la CSA comme une oeuvre d’art sociale, vivante et dynamique, dans laquelle les personnes sont à la fois les sculpteurs et la matière première, puisque la transformation s’établit en elles-mêmes,
à travers leurs actions et leurs intentions. Et c’est la matérialisation de leur propre aliment
qui nourrit et les rend puissantes.

Qu’est-ce que c’est qu’une CSA?
Le sigle CSA vient de l’expression anglaise Community Supported Agriculture, qui signifie Agriculture Soutenue par une Communauté.

Dans ce modèle, l’agriculture est appuyée par un groupe d’individus. L’agriculteur arrête de vendre ses produits à travers des intermédiaires et peut compter sur la participation des personnes pour le financement et l’écoulement de sa production.
La CSA est une technologie sociale qui propose des alternatives pour soutenir la production locale des aliments biologiques, en promouvant des espaces d’interaction entre les gens en ville et à la campagne. Celui qui décide de faire partie d’une CSA arrête d’être un consommateur et devient coagriculteur. Il commence ainsi à travailler pour le développement durable de sa région, en valorisant la production locale, en connaissant de près d’où vient son aliment et peut aussi participer à sa production. Pour former une CSA il faut établir des relations de confiance.

L’agriculteur présente toutes les informations sur les coûts et moyens de production, à partir de ce moment les coûts seront partagés en quotas mensuelles entre les co-agriculteurs, car le collectif devient le financiateur de la production de l’agriculteur. Le collectif s’engage à payer à l’avance les aliments qui seront produits. De cette façon, le coût individuel de chaque aliment arrête d’avoir autant d’importance ; on commence à valoriser une vision systémique de la production comme un tout et apparaissent d’autres aspects réellement nécessaires à soutenir le type d’agriculture que le collectif souhaite mettre en place (besoins des agriculteurs, tâches d’organisation du collectif, dangers associés à la production entre autres). Tout ce qui est récolté est payé à l’avance et destiné aux co-agriculteurs : dans la CSA il n’y a pas de risques d’écoulement de la production. Pour cela, l’agriculteur a plus de sécurité par rapport à sa production et peut se dédier à la terre avec plus de joie et satisfaction !

Les aliments sont distribués chaque semaine entre les membres du collectif et livrés dans les Lieux de Cohabitation près de leur résidences. Les co-agriculteurs s’engagent à récupérer leurs produits, en accord avec le quota qui leur revient au sein du collectif. Un quota inclut environ 10 produits comme des feuilles, racines, légumes, fleurs et fruits. Les familles nombreuses peuvent choisir d’acheter 2 quotas, donc 20 produits diversifiés. La valeur de chaque quota pourra varier de CSA à CSA, puisque cela dépend des coûts de production et du nombre de coagriculteurs impliqués. Ils peuvent participer à la CSA d’autres produits comme pain, oeufs, miel et tout ce que le collectif serait en mesure d’appuyer et soutenir. Il ne s’agit pas d’un système d’achat groupé de produits biologiques ni d’un service de livraison de paniers. La CSA n’est pas non plus une coopérative de production. La Communauté qui Soutient l’Agriculture s’établit à partir d’un engagement entre agriculteur et co-agriculteurs pour une période déterminée,   généralement six ou douze mois pendant lesquels les membres se partagent les tâches de soutien à la communauté, comme la gestion des points de co-habitation, la communication interne au groupe et le contrôle financier.

Facilitateurs du cours d’Initiation à la CSA :

Renata Navega est permacultrice et facilitatrice de processus participatifs depuis plus de dix ans. Elle est directrice de Matres Socioambiental (organisme de consultance socio-environnementale), elle a fondé le réseau de CSA de la ville de Brasilia et de la CSCN – Communauté qui soutient la cosmétique écologique. Elle a développé des projets de Sécurité Alimentaire avec la FAO/ONU et autres organismes de coopération brésiliens et internationaux. Elle est à l’origine de programmes de conservation d’espèces menacées d’extinction et a coordonné des actions de promotion de la santé de femmes et enfants indigènes au Brésil. Elle confie dans le pouvoir de réalisation des rêves des communautés intentionnelles et voit dans l’agriculture consciente un chemin de transformation de l’être humain dans le but de créer une réalité plus juste, plus “aimante” et solidaire.

Thiago Leão est activiste environnemental, permaculteur et apprenti eternel de la meilleure école qui existe : la Nature. Il a appuyé projets d’éco-tourisme dans le marché international avec Embratur. Au sein d’un programme de GIZ (coopération allemande), il a accompagné la recherche pour la définition des frontières des terres indigènes. Il accompagne des projets d’agro-écologie à Brasilia et actuellement travaille comme  éducateur environnemental pour l’ONG Mangarandù. Il ne croit pas aux coïncidences, mais plutôt au pouvoir du collectif, de la confiance et de la force de volonté. Il est  également convaincu que la grande transformation de notre siècle vient de l’intérieur. Être le changement, Vivre le changement, c’est possible et nécessaire.

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